Codes 2D GS1 : ouvrir la voie à une productivité accrue dans le secteur du bâtiment et de la construction

22 July 2025

L'industrie mondiale de la construction est un paysage complexe caractérisé par des opportunités comme des défis. Bien que la croissance soit attendue, les entreprises doivent s'adapter à l'évolution de la dynamique du marché pour rester compétitives et rentables.

Selon le cabinet McKinsey, si le secteur du bâtiment et de la construction maintient ses niveaux de demande actuels, il pourrait croître de 70 % d'ici à 2040. Il est cependant peu probable qu'il y parvienne, les prévisions indiquant également que la production mondiale de construction pourrait être inférieure à la demande d'un montant sidérant de 40 000 milliards de dollars d'ici à 2040.

Plusieurs facteurs contribuent à ce retard de productivité, notamment les pénuries de main-d'œuvre et la dépendance excessive à l'égard de processus obsolètes, ce dernier facteur exacerbant le premier. L'abandon des processus manuels traditionnels et l'adoption de méthodes de travail plus innovantes et plus efficaces sont donc essentiels pour que le secteur puisse relever les défis de la productivité et de la production.

La technologie pourrait jouer un rôle central dans l'amélioration de l'efficacité, mais les solutions doivent être faciles à adopter et évolutives. Rob Ellinor, Programme Manager (Strategic Business) chez Domino Printing Sciences, examine la manière dont les codes 2D augmentés GS1 pourraient fournir une solution relativement simple, basée sur des normes et universellement acceptée pour répondre aux défis et à la complexité.

Productivité et numérisation

Á l'échelle internationale, le secteur du bâtiment et de la construction a enregistré des résultats médiocres en matière de productivité. Entre 2000 et 2022, la productivité du secteur n'a été améliorée que de 10 % et elle est nettement en retard par rapport au secteur manufacturier (90 %) et à l'économie mondiale (50 %).

D'un point de vue positif, McKinsey indique qu'une augmentation moyenne de la production de seulement 1 % par an pourrait suffire à répondre aux demandes futures, mais le changement doit se faire rapidement. Avec la législation mondiale et européenne à venir axée sur l'amélioration de la sécurité des bâtiments et la promotion de la durabilité et de la réduction des déchets, le maintien des pratiques actuelles n'est pas une option.

Ce n'est probablement pas une coïncidence avec sa faible productivité, mais le secteur du bâtiment et de la construction est également en retard dans ses efforts de numérisation : l'industrie mondiale consacre en moyenne moins de 1 % de ses revenus au développement de l'infrastructure informatique.

La forte dépendance à l'égard des processus manuels, y compris le suivi sur papier et la saisie manuelle des données, entraîne inévitablement des erreurs, des retards et des gaspillages inutiles. En revanche, l'adoption d'outils et de technologies numériques peut contribuer à réduire ces inefficacités opérationnelles, ce qui, en fin de compte, stimule la productivité et permet de répondre à la demande.

Introduction des codes 2D

L'inefficacité de la gestion des ressources, principalement due à la dépendance à l'égard des processus manuels susmentionnés et de la documentation sur papier, est un facteur important d'erreurs sur les chantiers de construction. Confrontées à des données incomplètes, incohérentes ou inexistantes sur les matériaux sur le chantier ou tout au long de la chaîne d'approvisionnement, les entreprises de construction n'ont aucune idée de la manière dont les matériaux sont utilisés, des excédents ou des déficits auxquels elles pourraient être confrontées, et de la quantité de déchets générés.

En effet, Get It Right Initiative, basé au Royaume-Uni, estime que le coût direct des erreurs de construction au Royaume-Uni pourrait représenter entre 5 % et 25 % du coût total des projets de construction, soit entre 5 et 25 milliards de GBP par an.

L'introduction de codes 2D tels que les QR codes augmentés GS1 sur les palettes, les paquets et les produits de construction individuels pourrait aider les professionnels de la construction, y compris les constructeurs, les ingénieurs, les architectes et les responsables de chantiers, à gérer les ressources plus efficacement, à réduire les erreurs et le gaspillage, et à augmenter la productivité.

Codes 2D GS1 dans le bâtiment et la construction

Les codes 2D augmentés GS1 permettent d'identifier les produits à l'aide d'identifiants universels, tels que le Global Trade Item Number (GTIN). Ainsi, toutes les parties prenantes d'un projet peuvent accéder à des informations cohérentes et précises sur les produits, fournies directement par le fabricant.

Au niveau le plus basique, scanner un code 2D GS1 sur des palettes, des paquets ou des éléments individuels peut aider à garantir que le bon produit est livré et accepté sur site, réduisant ainsi le risque d'erreurs et améliorant l'efficacité opérationnelle. Parallèlement, cela facilite le retour immédiat des articles incorrects au fournisseur initial, ce qui permet de réduire les déchets et de résoudre les problèmes d'approvisionnement avant qu'ils n'affectent négativement les délais d'un projet. L'ajout de codes 2D peut également aider les employés à accéder à des détails essentiels, notamment les spécifications des produits et les exigences de stockage, sans s'appuyer sur une documentation papier, réduisant ainsi le gaspillage.

Enfin, les chefs de projet peuvent intégrer des données de codes 2D GS1 dans le BIM (Building Information Model ou Modélisation des informations du bâtiment) d'un projet, une représentation numérique d'un projet. Les employés équipés d'appareils mobiles peuvent scanner les codes associés aux matériaux de construction et s'assurer que les spécifications du produit correspondent à celles incluses dans le BIM plutôt que de se fier uniquement à l'identification manuelle.

La vérification instantanée des produits à l'aide du BIM peut être bénéfique lorsqu'il s'agit de matériaux ayant des utilisations similaires mais des calibres différents, par exemple des épaisseurs différentes de plaques de plâtre ignifuges. L'employé peut rapidement vérifier que le bon produit est utilisé, ce qui minimise le risque d'erreurs et de reprises ultérieures.

À l'avenir, les QR codes augmentés GS1 s'avéreront essentiels pour aider les entreprises à naviguer dans les réglementations et obligations de conformité existantes, nouvelles et à venir liées à la sécurité des bâtiments et à la durabilité des projets, notamment :

· Le « Golden Thread » britannique des données pour les bâtiments à risque plus élevé

· Les actes harmonisés de l'UE pour les produits de construction et la réglementation sur les produits de construction de l'UE

· ISO 19650 relative à la qualité des données des projets de construction

Préparer l'avenir

L'ajout de codes 2D augmentés GS1 sur les matériaux de construction n'est pas une voie automatique vers le succès. Cependant, comme les codes et identifiants GS1 sont faciles à utiliser une fois déployés et universellement compris, leur impact initial sur la productivité, la réduction des déchets et la production d'un projet jettera les bases d'une application plus large et d'efforts de numérisation à l'avenir.

Au fil du temps, la présence de la technologie sur les matériaux de construction aidera le secteur à atteindre des niveaux beaucoup plus élevés d'interopérabilité et de partage des données entre les entreprises, le long des chaînes d'approvisionnement, entre les régulateurs et au-delà des frontières.

En intégrant des informations sur les produits dans des codes 2D pouvant être scannés, les fabricants de matériaux de construction peuvent soutenir cette démarche, relever les défis et la complexité, et aider le secteur à naviguer avec succès dans la dynamique du marché mondial.

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Notes à l'attention des rédacteurs :

À propos de Domino

Fondée en 1978, Domino Printing Sciences (Domino) a acquis une réputation mondiale pour le développement et la fabrication de technologies de codage, de marquage et d'impression numérique, ainsi que pour la qualité de son service après-vente à l'international. Aujourd'hui, Domino propose l'un des portefeuilles les plus complets de solutions intégrales de codage afin de répondre aux exigences de conformité et de productivité des fabricants à travers de nombreux secteurs, notamment l'agroalimentaire, les boissons, et les produits pharmaceutiques et industriels. Les technologies de base de l'entreprise incluent des systèmes innovants comme le jet d'encre, le laser, l’impression-pose d’étiquettes et le codage transfert thermique conçus pour l'application de données variables, de codes à barres et de codes de traçabilité uniques sur les produits et les emballages.

Domino emploie plus de 3 000 personnes à travers le monde et ses produits sont vendus dans plus de 120 pays grâce à un réseau mondial de 29 filiales et de plus de 200 distributeurs. Domino possède des sites de production en Allemagne, en Chine, aux États-Unis, en Inde, au Royaume-Uni, en Suède et en Suisse.

Depuis le 11 juin 2015, Domino est une division autonome de Brother Industries Ltd.

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